Entre Venise et Bari, où nous prendrons le ferry pour l’Albanie, il y a quelques 760 kilomètres à parcourir. Nous optons pour le chemin des écoliers afin de faire toute la côte adriatique en camping-car. Hors saison, ça nous paraît une bonne idée 🤔…

Le delta du Pô

Après une dizaine de jours à visiter les superbes villes de l’Italie du Nord (on vous a raconté ça ICI), on a bien besoin de se poser dans un coin un peu plus sauvage. On décide donc d’aller parcourir les petites routes du Delta du Pô, là où le fleuve rejoint la lagune et la mer adriatique.

😤💩🤬 Galère 🤬💩😤
Comment on a découvert qu’on mesurait pile 2,30 m de large… En fait on a pu le vérifier deux fois en peu de temps… La première fois, avant de passer un pont sur le Pô : au lieu de mettre une limite de poids, ici on met une limite de largeur (à 2,30 m) pour empêcher le passage des gros camions. En face de nous, un camion est d’ailleurs coincé entre les glissières. Il faut un peu forcer le passage pour empêcher toutes les voitures bloquées derrière lui de passer par notre goulet d’étranglement ! On y va… Tout doucement… ça passe au millimètre ! Mais comme les glissières sont tordues, ça finit par toucher un petit peu😨…

Deuxième vérification : on trouve un raccourci pour ne pas remonter tout au nord du delta afin de retrouver la route principale. On passe d’abord un super « pont de barques », qui est une spécialité locale ! Le second canal est équipé d’un vrai pont. Même technique que précédemment, il y a un goulet d’étranglement de chaque côté du pont. Mais cette fois les glissières métalliques sont remplacées par de gros cubes de béton !!! On s’engage, j’essaie de faire le guide, mais c’est vraiment trop chaud pour moi 😰. L’avant du camping-car passe, mais quand on arrive à la cellule il n’y a aucune marge, si Alain sort un tout petit peu de l’axe, ça va coincer. On décide de reculer et de faire tout le tour par le nord !!!

Mais au moins on aura traversé un pont de barque (ça n’arrive pas tous les jours) et on est sûrs qu’on fait 2,30 m de large !

Pont de barques

Depuis Venise, il fait très gris, mais on ne désespère pas de trouver un bivouac sympa et de pouvoir rester à admirer les oiseaux pendant quelques jours. Les routes du coin sont désertes. On ne voit que des lièvres, des faisans et même un beau gros renard ! Le secteur nous fait penser à l’estuaire de la Gironde où nous étions il y a un an : on retrouve les mêmes carrelets !

😅🤪😱 Anecdote, fun fact 😱🤪😅 : comment on a failli trouver un super spot…

La fin de journée approche, tous les spots visités jusqu’à maintenant sont sans vue, ou trop au bord de la route… On finit par trouver un espace raisonnable devant la Ca’Mello, une espèce de petit écomusée fermé à cette saison. On s’installe, le soleil brille pendant une petite heure, on est bien, c’est calme, c’est sauvage… Au loin des camions et une barge travaillent à la réfection d’une digue, c’est la seule activité du secteur. Les grues passent au-dessus de nous en criant, la nuit tombe, le brouillard avec elle, les chouettes hululent… On dort bien… Quand tout à coup, branlebas de combat ! Gros bruit de moteur à côté de nous ! Puis un deuxième, un troisième et un quatrième… Il est 6 heures du mat’, on est dans une épaisse brume, 4 énormes camions bennes sont garés à côté de nous, ils font leur réunion de chantier…

Bref, y’avait du brouillard, on était sur un chantier…

Comacchio

Un arrêt dans la « Petite Venise ». On ne peut pas vous dire que ça nécessite absolument de faire un détour pour le voir, mais c’est une étape… Il y a tout de même un truc étrange à découvrir : le Treponti, un drôle de pont composé de 5 escaliers arqués qui se regroupent pour franchir 3 canaux. Le centre historique est à voir aussi mais à cette saison c’est un peu mort.

🎀 Bon plan 🍽 :
tout prêt du parking pour camping-cars vous trouverez une délicieuse pizzéria à emporter. Liste incroyable de choix et prix imbattable : Pizza da Asporto La Margherita. LIEN ICI.
Nous on a pris la Fattore à 6,5 euros 😋.

pizza

À 5 kilomètres de là, facilement accessible à vélo ou avec le camping-car, on peut aller observer les marais avec les carrelets et les flamants roses🦩🦩. Pour nous c’était malheureusement dans la brume. Pour les courageux, il y a de belles balades à vélo🚴‍♀️🚴‍♂️, on peut même rejoindre Ravenne.

Ravenne, l’étape culturelle sur la côte adriatique

LA ville des mosaïques. Basilique de San Vitale, Mausolée de Gala Placidia, Basilique de San Apollinare, Battistero Neoniano, Cappella Arcivescovile, un seul et même ticket à 12,5 euros pour tout voir ! Moi j’ai un petit coup de cœur pour la basilique San Vitale qui mélange les styles, mais on vous laisse découvrir tout ça en images !

La SS16, LA route de la côte adriatique en camping-car

On ne va pas se mentir, ce n’est pas la plus chouette route du monde. De la station balnéaire en continu, avec de gauche à droite : la plage/ la voie ferrée (si, si..) / les immeubles / la SS16 / les immeubles / un peu de verdure / l’autoroute / les collines. Vous visualisez le truc ?? Il n’y a presque pas de coin pour se mettre en camping-car, en tout cas pas en bord de mer !

On a tout de même trouvé un grand parking avec vue sur mer à Fano. Du coup on est resté deux nuits. La première, en week-end, avec des dizaines de camping-cars italiens ; la deuxième en semaine, avec… juste nous 😁😎. Et on en a profiter pour s’offrir un petit déj’ dans le joli café Botanic 😋.

Au sud de Pescara, on trouve que la route devient un peu plus jolie. On fait une halte relativement sympa à Petaccia Marina, un coin calme hors saison, malgré une fréquentation un peu bizarre… Beaucoup d’hommes seuls qui passent et repassent en voiture… ça sent un peu le lieu de rendez-vous. Mais ça ne nous empêche pas de bien dormir !

🎀 Bon plan 🧼🧺 : laverie Speed Queen de Montesilvano. D’habitude faire la lessive pendant les road-trip en camping-car, c’est plutôt une galère… Mais là c’est un plaisir ! Un lieu nickel, super bien équipé. Avec bibliothèque, café, prises et bureaux pour travailler, Wifi, petit salon, hub Amazon… C’est pimpant, c’est fonctionnel, c’est rapide et pas cher (32 minutes la machine de 8kg, 4,5 euros)

Encore plus au Sud, on arrive dans des zones agricoles. Les routes sont explosées (encore plus qu’avant, ce n’est pas peu dire), les détritus jonchent les bas côtés, les prostituées racolent au bord de la nationale… On voit qu’on a basculé dans une Italie moins riche.

Pour finir, je voudrais lancer un appel au responsable des routes italiennes : si vous voyez ce message, il faut faire quelque chose 😉 ! Elles sont vraiment très très pourries les routes !!

Alors, la côte adriatique en camping-car, est-ce une bonne idée ? Ben en fait, même hors saison, on ne peut pas dire que ce soit un incontournable. Le trajet par l’autoroute est beaucoup plus rapide, cependant il coûte environ 60 euros de péage. Donc hors saison ça peut valoir le coup de prendre son temps par la route, mais ce qui est certain c’est qu’en haute saison ça doit être un enfer !

Alors que le ferry largue les amarres, on vous dit à bientôt pour une nouvelle destination surprise (même pour nous…😮)

2 commentaires

La Grèce en camping-car (partie 1: Epire, Argolide...) - Les Epicurieux · 20 mars 2022 à 18 h 42 min

[…] semaines alors que nous embarquions sur un ferry, pour une destination surprise (c’était ICI). C’était bien une surprise pour nous aussi. 4 heures avant de monter à bord, pour pensions […]

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