Voyager en Turquie est toujours un plaisir. Nous étions déjà venus l’an dernier. Cette fois nous espérons visiter l’est du pays. Mais avant d’y arriver il nous reste quelques lieux à découvrir dans la partie ouest.
Sommaire :
Passer la frontière Gréco turque
Cette année on a fait fort. 20 minutes au lieu de 3h30. On est passé un lundi matin avant 10h, sur la file de gauche… Peut être aussi que les relations entre les deux pays sont moins tendues… Avant de quitter la Grèce, on a fait le plein de saucisses et de vin au Lidl d’Alexandropouli 😉. 2 Epicurieux avertis en valent 4 : on sait qu’on mange plutôt assez bien et pour pas cher en Turquie, mais on sait aussi qu’au bout d’un moment le porc nous manque et que le vin est cher !
Premiers spots turcs
On décide de traîner un peu avant de passer le détroit des Dardanelles. On se trouve un coin sur une plage, histoire de se remettre dans les standards turcs : des spots sympas mais crados… La météo n’est pas bonne et très vite nous abandonnons notre plage pour nous abriter dans un village. Les premiers chiens des rues sont là pour nous accueillir 😊🐕.
Info pratique : le lendemain on prend le ferry. Cette fois on traverse à Gelibolu, c’est plus facile qu’à Eceabat et c’est le même prix. Attention, pas de CB. Comme nous n’avons pas encore retiré d’argent turc on paye en euros (8 €).
Nous retournons au coin des chiens, en face de Bozcaada, que nous avions tant aimé l’an dernier. On veut voir si les bébés ont bien grandi… En fait on reconnaît les parents, mais pas les petits. En revanche il y en a plein de nouveaux, une vraie nursery 🥰. Ça promet des tas de câlins, mais malheureusement il pleut beaucoup et on n’a pas trop envie que le camping-car sente le chien mouillé 😂…
À l’extrême ouest de l’Asie !
Nous empruntons une route littorale qui nous conduit au temple d’Apollon Smintheus. Il tombe des trombes d’eau, mais nous tenons à visiter ce haut lieu de la guerre de Troie. Alors on ignore l’orage et on va voir le temple d’Apollon. Les rats sur les marches font allusion à un épisode de l’Illiade. Pendant le siège de Troie, Agamemnon avait enlevé Chryseis, fille d’un prêtre d’Apollon. Il a ainsi attiré la colère du dieu sur l’armée grecque : les soldats ont été liquidés par une épidémie de peste…
Toujours sous la pluie nous descendons une longue route déglinguée qui mène au port de chalutiers de Babakale. C’est le point le plus occidental de l’Asie ! Un grand parking nous y attend. Avec plein de chats. Le soir, les chalutiers rentrent chargés de crevettes.
😅🤪😱 Anecdote, fun fact 😱🤪😅 : quand tu découvres une nouvelle tradition turque… à 3h30 du matin… Nous sommes réveillés non pas par l’habituel muezzin, mais par des roulements de tambour🫨. Un homme parcourt le port d’un bout à l’autre (il est grand… le port, pas l’homme !) Puis dans l’autre sens, en tapant sur son tambour. Ça ressemble à une sorte de rite de protection des bateaux. On apprendra plus tard que c’est le « tambour 🥁 de départ », le moment qui marque le début de la journée des pêcheurs. Bref, les pêcheurs commencent tôt et nous on se rendort😴. Et du coup, on loupe le départ des chalutiers 🙄.
Un dernier regard sur la mer Égée
Entre Gülpinar et Assos, la route est très agréable. Elle serpente tranquillement dans les collines où paissent les troupeaux de moutons. C’est très bucolique. Arrivés à Assos, on monte à pied jusqu’au temple d’Athéna. Le village semble hyper touristique mais en ce mois d’avril et de ramadan tout est encore fermé. En haut, le panorama sur l’île de Lesbos est somptueux ! Le site s’étend sur toute la colline. En saison on doit pouvoir ressortir du site par le bas du mont (là où nous sommes garés) mais pour l’instant c’est impossible, on décide donc de rester au temple sans visiter le reste du site, en contre bas.
Après cette jolie balade, on se trouve un spot directement sur la plage dans une petite station balnéaire à l’est d’Assos. En ce moment tout est vide et en réparation mais l’été ça doit grouiller de monde !
De Balikesir à Antalya : la route des lacs ?
Afin d’éviter la route côtière que nous connaissons, nous partons vers le centre, espérant trouver des spots au bord de lacs qui figurent sur notre vieille carte routière. Mais on s’aperçoit vite que la sécheresse a sévi. L’eau a presque disparu, le Marmara Gölü n’existe même plus !
Heureusement cet itinéraire comporte aussi de nombreux sites archéologiques qui eux sont au rendez-vous !
Sart
Sardes, hors des itinéraires les plus touristiques est une petite pépite. On y découvre des bains immenses, la plus grande synagogue de l’antiquité et un temple d’Artémis, reconstruit par Alexandre le Grand, aux dimensions impressionnantes. En plus le cadre est vraiment super joli. Et si ce site est si magnifique c’est parce que Crésus régnait sur ce royaume, vous savez, c’est ce roi riche comme Crésus… Et d’où venait sa fortune ? Du Pactole ! Le fleuve qui passe devant le temple d’Artémis. En effet, Midas, un autre roi, subissait la malédiction des dieux : tout ce qu’il touchait se transformait en or… du coup il ne pouvait même plus manger. Pour se débarrasser de cette galère il s’est trempé dans le fleuve Pactole. Le sable et les cailloux se sont transformés en or et Crésus, en aval, n’a eu qu’à se servir… Nous, on a passé la nuit au bord du fleuve (qui ressemble maintenant plutôt à un ruisseau) on n’a pas fait fortune mais le spot était vraiment chouette !
Afrodisias
Afrodisias est un autre super beau et grand site archéologique où on produisait les statues en série pour l’exportation dans l’ensemble de l’empire romain. Le musée et le site valent vraiment le déplacement. On dort sur le parking entre le site et la gendarmerie, en compagnie de chats adorables.
😅🤪😱 Anecdote, fun fact 😱🤪😅 : on vous l’a déjà dit, sur presque tous les spots de Turquie, on est en compagnie de chiens des rues. Et puis, où qu’on soit on entend la prière du muezzin répercutée par des hauts parleurs. Le truc qui nous fait rire à tous les coups c’est quand les chiens se mettent à hurler à la mort en même temps que le muezzin… Ça fait un concert très étrange. Et ça arrive suffisamment régulièrement pour que ce ne soit pas un hasard. Est-ce que les hauts-parleurs émettent des ondes qui font mal aux oreilles des chiens, est-ce qu’ils sont inspirés par le chant du muezzin ?? Mystère…
Enfin un lac avec de l’eau !
Salda Gölü un très beau lac turquoise bordé d’une plage blanche. On vous explique le pourquoi du comment dans le vlog, en bas de cet article. C’est un super coin mais malheureusement il fait un temps de chien on ne peut pas vraiment en profiter. Nous sommes à plus de 1000m et la neige fondue commence à tomber. On décide donc de ne rester qu’une nuit et de prendre la route vers Antalya par la montagne. Les paysages entre Tefenni et Korkuteli sont grandioses . Il n’y a pas grand monde sur la route. Juste un dingue qui grille un stop à fond juste devant nous (Cf vlog…)
Arrivés en bas, on traverse Antalya sous la pluie. Circulation chargée, dense, rapide… On préfère éviter les grosses villes turques 😅.
On rejoint finalement sains et saufs notre petit spot en bordure de pinède et de lagon. Un endroit rare comme on aimerait en trouver plus souvent. C’est parti pour 3 jours de bivouac ! En plus le soleil pointe enfin son nez. Le bonheur !
😤💩🤬 Galère 🤬💩😤 : quand tu roules sur un axe principal à 2 voies.
Voyager en Turquie, c’est très souvent rouler sur des 4 voies. Entre Gazipasa et Anamur il y a une portion de route de montagne où la route n’est pas encore en 2×2 voies. Du coup c’est un peu chaud… Les camions sont très lents, ça double un peu n’importe comment. Et on n’est pas à l’abri d’un camion qui arrive en face, sur notre voie… Allez voir le vlog, vous verrez mieux de quoi je parle…
Bétonisation de la côte
La zone qui s’étire vers l’est est hyper construite, carrément bétonnée. Les bazars et hôtels de luxe pour touristes russes et allemands occupent le rivage. Difficile de trouver des spots ou même des endroits pour se garer.
Info pratique : Galère être piéton en Turquie. Franchement je n’aimerais pas vivre en Turquie, rien qu’à cause du peu de considération qu’on y a pour les piétons. Les villages sont coupés par des 4 voies infranchissables, sauf par quelques ponts aux escaliers vertigineux ou des souterrains. Les gens font des trous dans les grillages pour passer et risquent leur vie dans cette circulation effrénée. Ils ont l’air habitués… Si jamais vous réservez un hôtel, regardez bien sur Maps où il est situé par rapport à la route…
On fait tout de même une halte sympa à Anamur. Un bivouac correct sur une plage de gravier, la visite des vestiges de l’Anamurium et la découverte du château de Mamur (il faut arriver tôt car on ne peut pas facilement se garer, il n’y a pas de vrai parking)
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Fin du Ramadan
On arrive enfin au bout ! On va pouvoir manger au restaurant et retrouver des Turcs plus souriants, parce que la diète ça les rend tristounets. En revanche ça tombe en même temps que les vacances et tout d’un coup il y a beaucoup de monde partout. On se trouve un rare joli spot sauvage. Mais on n’est pas les seuls à le connaître apparemment ! On reste tout de même 2 jours en compagnie de gros chiens et de plein de monde. Le lendemain on fait halte sur une petite aire qui se remplis comme un œuf en soirée !
Caravansérail moderne
On finit cette partie du road-trip turc dans l’aire pour CC de Tarse. C’est vraiment un lieu rare en Turquie. Tous les services sont disponibles, tout est gratuit, il y a un gardien qui gère tout. Et ô bonheur, on a accès à une machine à laver le linge. Un truc de dingue dans ce pays où il n’y a pas de laveries automatiques, mais uniquement quelques blanchisseries. Un grand bonheur. Du coup on reste deux nuits on fait des petites réparations, la lessive, on prend des vraies douches et on se fait un resto au bord des cascades (qui sont à sec 🤔). C’est donc totalement ressourcés que nous allons entamer la suite du périple.
Voyager en Turquie : le vlog !
Cliquez sur ce lien : https://youtu.be/UvQbtCQ-7AM
On va continuer à voyager en Turquie, direction Gaziantep, la zone des tremblements de terre, la Mésopotamie, le lac de Van… Plein de toutes nouvelles aventures !