Les Epicurieux

Albanie : de Berat à Vlorë, en mode 4×4

La circulation en Albanie, ce n’est pas toujours facile, surtout avec un gros camping-car. Après la jolie visite de Berat, il nous faut rejoindre la côte. Objectif du jour, le site archéologique d’Apollonia d’Illyrie.
Nous empruntons donc la route qui va de Bérat à Fier, ou du moins ce qu’il reste de route… trous, effondrements, inondation… c’est sportif !

La traversée de Fier avec ses grandes avenues n’est pas trop difficile, jusqu’à la bifurcation pour Apollonia. Là ça grouille de monde. Place remplie exclusivement d’hommes installés dans les cafés. Attroupement devant la poste. Voitures garées en double file, piétons dans tous les sens, grande vente de poules et dindons sur la voie ferrée…

Et en quittant Fier par ce côté là, on quitte aussi la route qui se transforme en une piste blanche remplie de trous et de flotte. Il n’y a que 8 petits kilomètres  mais c’est très long. Il faut éviter les trous, les piétons, les vélos, les charrettes, les poules, les Mercedes (c’est la principale voiture de l’Albanie).

On finit par arriver sur un beau plateau herbeux et on décide d’y rester pour la nuit, histoire de rentabiliser le trajet (il faudra faire la même chose au retour…)

Le site archéologique d’Apollonia

C’est un grand ensemble encore assez peu fouillé. Le monastère proche sert de musée.

Le gardien l’ouvre juste pour nous. Quelques belles pièces et des images 3D de reconstitution.

Nous faisons ensuite le tour du site, accompagnés de nos deux chiens du jour qui monteront la garde devant le camion pendant toute la nuit 😍. Il n’y a pas énormément de vestiges à voir, mais le cadre est vraiment très chouette. Une colline verdoyante avec vue panoramique de Fier à la mer.

Après une bonne nuit bien calme, seuls avec nos chiens, nous rebroussons chemin. On voulait tenter une autre piste, mais un habitant nous a gentiment dissuadés… En route on s’arrête dans une petite boulangerie où l’on trouve des bureks tout chauds. Vivement midi !
Après Fier (toujours dans la même effervescence) on trouve une belle autoroute jusqu’à Vlorë.

Et là, on décide d’aller chercher un coin dans la lagune de Narta.

Mauvais choix, on vous le dit tout de suite !
Route déglinguée, route étroite, plage inondée, pinède mise en vrac par la tempête… Pas de coin mettable.

Comme on est là, on en profite pour aller voir le monastère de la dormition de la Vierge sur l’île de Zvërnec. C’est rempli de scolaires qui jouent au ballon… En plus galère pour faire demi tour, on doit repartir en marche arrière… On mange nos bureks bien gras et lourds (beaucoup de pâte, d’oignons, peu de viande, mais on ne va pas se plaindre,  ça ne coûte  que 30 centimes la portion…).

Pour repartir, on essaie un autre chemin, mais ce n’est pas notre jour… La route est finalement totalement défoncée à l’entrée de Vlorë.  On suppose que la situation a été aggravée par la tempête, en tout cas on ne peut pas passer. Demi tour.

On traverse Vlorë sans trop de mal grâce aux larges avenues.

On s’installe sur un parking de plage, au sud de la ville, dans une zone composée uniquement d’hôtels et de resto.

Le temps est à l’orage. On part quand même  se balader au centre. Mais comme une tempête de sable se lève on rebrousse chemin au bout de 4,5 km, sans voir le centre historique. Retour au bercail, bien à l’abri du sable volant, après une journée  bien chaoteuse, voire  chaotique.
On termine avec un bouteille de vin de Berat. Goût de champagne sans bulles ☺

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